1 confetti, 2 confettis, 3 confettis …

J’emprunte à Benjamin Biolay quelques unes de ses paroles, il ne m’en voudra pas, lui et moi, c’est une grande histoire.

Avec lui aussi, c’est une grande histoire, la plus belle, la plus difficile aussi.
Au début, entre nous, c’était pas gagné d’avance.
Il m’a fait attendre plusieurs mois … je l’attendais mais lui, rien, il se faisait désirer et me laissait juste quelque espoir de le voir bientôt par de timides gestes, qu’il distribuait avec parcimonie, me laissant sur le qui-vive et désireuse d’en avoir plus. Mais il avait bien compris le bougre, le désir des femmes et s’éloignait alors … Il jouait au chaud-froid avec moi.

Au bout d’un moment, n’en tenant plus, j’ai voulu qu’il soit là, je ne pouvais plus attendre. Là encore, il a pris son temps… Seize longues heures, que j’ai passé, désorientée, les yeux dans le vide, à me demander si tout ça en valait bien la peine et à me dire que le début de notre relation était bien chaotique.

Et puis, je l’ai vu, et là encore, c’était pas gagné. Je ne l’ai pas reconnu. Normal puisque je ne l’avais jamais vu. Etrange tout de même de connaître un inconnu sans l’avoir jamais aperçu auparavant.
En plus, on ne peut pas dire que pour une première rencontre, il ait fait des efforts. Aucun même. Il aurait pu travailler un peu son teint, il tirait plutôt sur le violet ce jour-là et ses ongles étaient trop longs. Tout ça, sans sourire. Et j’aime pas ça les ongles trop longs et les mecs qui ne sourient pas.
Mais, c’était plutôt prometteur, j’avais bien l’impression qu’il allait devenir joli garçon … et moi, j’aime les jolis garçons.
Et puis, il était tout chaud, tout doux, alors je lui ai pardonné ses ongles longs et son teint violacé.

J’ai pris du temps pour le regarder, je ne faisais que ça et puis, finalement, je me suis habituée à lui.
Il était pas vraiment sympa, on peut pas dire, il faisait de grands gestes, tentait de se faire remarquer par tous moyens, accaparait mon attention, comme s’il voulait combler tous ces mois d’absence et d’attente alors je m’énervais parfois. J’ai même connu le découragement de ne pas réussir à lui faire une place dans ma vie et à faire coïncider nos deux existences. Mais quand il posait ses yeux sur moi, ils étaient bleus et aucune femme ne peut résister à des yeux bleus n’est-ce-pas ? alors, je lui pardonnais tout.

Et puis, les mois et les années passant, j’ai appris à vivre avec lui.

Aujourd’hui encore, il me donne souvent envie de casser des assiettes, de me mettre en colère … Il m’exaspère plus souvent qu’à son tour. Je pourrais partir me direz vous. Mais il y a un hic. Je suis folle de lui, incapable de vivre sans sa présence et pour rien au monde, je ne voudrais retourner à ma vie d’avant, celle qui marque son absence près de moi.

Aujourd’hui, il a six ans. Il est beau, insolent, joueur, têtu, facétieux, infernal, doux souvent et ingérable parfois. Il a toujours de grands yeux bleus.

Aujourd’hui, je ne suis pas seulement fière d’être sa maman mais je suis surtout très fière qu’il soit mon fils. [youtube url= »http://www.youtube.com/watch?v=y3p8friK_yw » width= »600″ height= »400″ autohide= »0″ fs= »1″ showsearch= »0″]

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