les vacances au ski

Bécassine aux sports d’hiver

Il parait que je pars à la montagne bientôt, aux prochaines vacances … C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup.

Chouette me direz vous ? Oui mais non car, la montagne, la neige, le ski, toutes ces choses qui font le ravissement de certains … comment vous dire ? avec moi, c’est carrément incompatible !!!

Vous connaissez Bécassine et ses aventures ? Oui, eh bien voilà, je suis Bécassine à la montagne !! C’est à dire peureuse, gauche, perdant tous mes moyens, engourdie par le froid, engoncée dans une combinaison ridicule, incapable de marcher avec des après ski (on dit toujours après ski d’ailleurs ?), ne sachant pas prendre une remontée mécanique (jamais fait), ayant envie de faire pipi au mauvais moment, perdant mes gants toutes les cinq minutes … Bref, complètement gourde !

Pourtant cette histoire de ski avait bien commencé. Lorsque j’étais petite, mes parents, cela partait d’un bon sentiment, souhaitaient que je découvre les joies de la neige (comme si à Pithiviers, dans la Beauce, je n’en voyais pas assez … bref) et m’ont emmené à Chamrousse, qui accueillit les jeux olympiques de 1968, pensant qu’une cité olympique serait parfaite pour découvrir les joies de la glisse.

Que nenni, puisque de joies de la glisse, je n’ai connu que des professeurs obsessionnels de ces jeux    passés et soucieux de découvrir parmi ces petits citadins qui leur fut offerts le temps d’une semaine de cours, de futurs champions de ski. J’imagine leur désespoir avec moi, incapable de décrocher mon Ourson sans l’aide de papa qui, j’en suis sûre, a été filer discrètement un biffeton aux prof. sadiques, pour éviter la crise de larmes inévitable et la honte jetée sur la seule famille dont la gamine de 6 ans n’arrivait pas à faire du chasse-neige, sans se vautrer lamentablement toutes les 5 minutes.

Bon, à ce moment là de l’histoire, tout le monde comprends que cette discipline n’était pas faite pour moi et qu’il valait mieux ne pas insister.

Oui, mais là, c’était sans compter la classe de neige avec les copains.

Mais qu’est ce qu’il m’est passé par la tête lorsque le prof. sadique nous a demandé qui savait skier et que j’ai dit MOI !!! Mais quelle crétine !!! Je m’en veux encore, près de 30 ans après !! C’est bien beau de faire sa belle mais sans les arguments derrière, ça craint. Je l’ai bien compris lorsque je suis tombée dès le premier tire-fesses devant les copains et copines. J’en suis encore mortifiée aujourd’hui …

Puis vint la grippe m’empêchant d’aller chasser le dahut la nuit (surtout que j’y croyais moi à cette bête là), la voisine de chambre qui pleure sa maman la nuit, les animateurs pas toujours très diplomates avec des gosses de 10 ans, Olivier qui fait un bisous à une autre … Que de grands moments de solitude !!

Depuis ce temps et ces souvenirs bénis, j’ai bien retenté 1 ou 2 fois de remonter sur des skis mais hormis la vue d’un ravin de près, de très près même, je n’ai pas d’autres souvenirs de ces jours enneigés. C’est ce qu’on appelle le déni, non ?

Pourquoi je pars me direz vous ? Vous y arrivez vous à refuser à un môme de 6 ans, qui vous regarde avec des étoiles dans les yeux, la possibilité de ramener un Ourson à la maison (sans biffeton en lousdé) et sauver l’honneur de sa maman ?? Ben moi, je peux pas …

Donc, je vais m’y coller… Je vais faire comme je peux pour moi. Et pour lui, je vais oublier mes vilains souvenirs et faire en sorte que les siens soient joyeux, heureux et légers.

Peut être même, que grâce à lui, je remonterais sur des skis et que je ne me vautrerais pas dès le premier tire-fesses, qui sait ?

Et vous, la montagne et le ski, de bons souvenirs ??

22 Réponses