#lecamionquilivre

Comme je dis toujours, « un été sans roman de plage dans ses bagages, c’est comme un été sans Magnum, c’est tout pourri ».
Magnum pour les glaces hein, je ne parle pas de celui aux chemises hawaïennes, bien que les moustaches me fassent beaucoup d’effet.

Une part de ciel Claudie Gallay

Bonjour les aminches.
Un peu de sérieux aujourd’hui avec un billet littérature. Je trouve que nous nous sommes légèrement laissés aller à trop de facilité ces temps-ci, il est temps de reprendre les choses en main et de se cultiver un peu, cela ne nous fera pas de mal.

Un peu de lecture : des frissons

Après l’humour de mes lectures précédentes, c’est en frissonnant que j’ai poursuivi l’été.

Juste une ombre – Karine Giebel

Je ne suis généralement pas attirée par les meilleures ventes des librairies mais c’est pourtant de cette façon que j’ai fait connaissance avec ce livre cet été. J’avoue que j’ai été aussi tentée par l’auteure – nous sommes presque voisine,  elle est varoise. Je suis chauvine.
Si vous aimez les polars, les histoires troubles, les sensations étouffantes, ce bouquin est fait pour vous. C’est bien écrit et vraiment efficace. On oscille tout au long de la lecture entre certitudes et incompréhensions, tout comme les personnages qui sont toujours en déséquilibre, capables de perdre le fil de leur vie à tout moment.
C’est un bon bouquin, je le conseille vraiment.
Prix du polar francophone 2012 du Festival Polar de Cognac

D’abord, c’est une silhouette, un soir, dans la rue… Un face-à-face avec la mort.
Ensuite, c’est une présence. Le jour : à tous les carrefours. La nuit : à ton chevet. Impossible à saisir, à expliquer, à prouver.
Bientôt, une obsession. Qui vous ruine ta carrière, te sépare de tes amis, de ton amant. Te rend folle. Et seule.
Juste une ombre. Qui s’étend sur ta vie et s’en empare à jamais.
Tu lui appartiens, il est déjà trop tard…

Derrière la haine – Barbara Abel

Complètement choisi au hasard, je me suis laissée portée par la 4ème de couverture de ce thriller (mais ici pas de tueur en série, juste des frissons).
Deux couples, voisins, deux enfants du même âge, un drame … on comprend vite ce qui va arriver, le livre ne se joue pas là-dedans. C’est au contraire dans les sentiments, dans les ressentis de chacun des personnages que réside l’intérêt du livre.
La fin est très noire et les 20 dernières pages vraiment réussies. Pour une fois qu’une fin de thriller n’est pas jouée dès les premières pages, ça mérite d’être précisé.
Si le livre se lit bien et rapidement, la présence de certaines phrases alambiquées, voire grandiloquentes, n’étaient vraiment pas nécessaires à mon goût.

D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l’autre il y a Laetitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d’avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu’au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine…

 

Lecture : un peu d’humour

J’ai une relation assez étrange avec la lecture : je peux enchaîner romans sur romans pendant des semaines et m’arrêter tout à coup de lire, pendant des semaines aussi. Ma dernière pause vient de se terminer et avec elle, est revenu le plaisir de lire et de découvrir de nouveaux auteurs.
Pour une reprise tout en douceur et parce que l’été se prête à des lectures plus légères, j’ai choisi deux romans dans la catégorie drôlerie et humour noir.

Nadine Monfils – La petite fêlée aux allumettes

J’ai découvert l’auteure l’été dernier avec son livre « les vacances d’un sérial killer » que j’avais adoré. On retrouve ici le personnage de Mémé Cornemuse, mamie complètement déjantée, fan d’Annie Cordy, qui parle avec Jean Claude Vandamne et qui ne se refuse pas les plaisirs de la chair avec de jeunes hommes. Au passage, elle dézingue ceux qui la gênent.
C’est drôle, très grossier mais jamais vulgaire, ça me fait penser à du San Antonio et complètement déjanté.
Si vous êtes comme moi un peu barré à l’ouest, vous allez aimer.

À Pandore, il se passe de drôles de choses… Chaque fois que Nake, une jeune fille un peu barrée, craque une allumette, elle a des visions affreuses de petites filles assassinées déguisées en Blanche Neige ou en Chaperon rouge. Mais là où ça se corse, c’est quand elle découvre le lendemain dans les journaux que ces crimes ont bien eu lieu…
L’inspecteur Cooper, qui a de curieuses manies, et son collègue Michou, flic le jour travelo la nuit, vont mener l’enquête. Tout irait bien si l’infernale mémé Cornemuse ne venait pas flanquer la pagaille. Ça va barder !

 Gilles Legardinier – Demain j’arrête

Si vous vous baladez souvent en librairie, vous n’avez pas pu le manquer, il fait partie du top 10 des livres les plus vendus ces dernières semaines.
L’histoire est hyper simple : c’est l’histoire d’une nana qui rencontre un joli garçon et qui va faire plein de conneries pour le séduire. Sorte de Bridget Jones française, l’héroïne enchaine gaffes sur gaffes. C’est très amusant et à chaque page, on a très envie de connaître la prochaine situation rocambolesque dans laquelle va se mettre l’héroïne.

On s’amuse, on est touché, ça se lit vite et bien …. Petit bémol sur la fin que j’ai trouvé pour ma part très décevante, mais cela n’a pas trop gâché mon plaisir. Je le recommande pour se détendre. Si on cherche de la grande littérature, on passe.

Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu’elle n’a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n’est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu’elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu’à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

 

De main en main

Je vous ai déjà parlé de la galerie d’art du Conseil général des Bouches du Rhône lors de l’exposition Agnès Varda qui s’est terminée il y a quelques jours.
J’aime bien ce lieu parce que c’est gratuit, facile d’accès et que les expos présentées sont bien souvent de très bonnes qualités.

Exposition Agnès Varda

Je connaissais parfaitement le nom d’Agnès Varda, sa physionomie unique mais peu son travail.
Photographe, réalisatrice issue de la Nouvelle Vague et plasticienne, c’est une artiste très large qui a côtoyé les plus grand : Jaques Demy, Jean Vilar … Pourtant née en Belgique, elle a vécu toute son adolescence à Sète avant de rejoindre Paris.