Etre maman solo

Etre maman solo

Depuis le mois d’août, je suis seule la semaine avec mon Loulou, le papa ne rentrant que le vendredi soir pour repartir le lundi matin.
J’assume seule les devoirs, la maison, le chien, le boulot, les brossages de dents, les relations avec l’école, les couchers le soir, les nounous … le week-end, le temps étant bien plus dévolu aux jeux et aux sorties qu’aux exercices de mathématiques et révision de la géographie.

Comme des millions de maman en France. Cela n’a rien d’extraordinaire mais ouah ! c’est dur !

Comme cette période touche à sa fin pour moi et que d’ici quelques semaines, j’espère bien retrouver mon compagnon à temps plein, un petit bilan s’impose – je suis pile poil dans les billets de saison n’est-ce-pas ? 😉

* Etre maman solo, c’est être en première ligne. Tout le temps.

Les enfants, c’est super ingrats, on nous l’a dit, on s’en rends compte. Mais on espère toutes que notre rejeton sera plus clairvoyant que ses petits copains de classe et se rende compte à quel point sa maman est formidable !
Que tchi ! le rejeton est un tyran comme les autres.
Il rechigne dès que le plat de légumes arrive sur la table alors qu’il adore ça, il laisse traîner ses chaussures alors qu’on lui a dit 20 fois de les ranger, il oublie l’emplacement de la cuisine dès qu’on lui demande d’aller chercher les couverts, il a subitement envie de faire caca-pipi alors que c’est l’heure de se coucher, il nous trouve injuste et nous considère comme la pire des mères lorsqu’on le punit parce que les limites ont été dépassées … bref, comme dit Isabelle « Il y a des jours où c’est frustrant d’avoir des enfants alors qu’on s’épuise pour leur rendre la vie jolie ».

Comme les enfants sont de petits être tyranniques et pas toujours complaisants, et que la journée est bien trop courte, être maman solo, c’est être toujours dans l’organisation, l’autorité, les règles … entre le boulot, les tâches ménagères, les devoirs, le repas … il n’y a plus de place ou presque pour le jeu. Et ça, c’est culpabilisant.
« Non mon chat, je ne peux pas jouer avec toi, il me reste le linge à étendre, l’aspirateur à passer, ton goûter à préparer, la viande à décongeler pour demain soir … « 

Boule dans la gorge bien souvent.

* Être maman solo, ça coûte une blinde !

Septembre, octobre, je travaillais de la maison, tout allait bien. Depuis novembre je suis en poste fixe. Comme la grand-mère n’est pas dans les parages, il a bien fallut trouver un mode de garde adapté.
Me voilà donc avec deux nounous envoyées par une agence spécialisée. Alors oui, il y a un crédit d’impôt à la clé mais le chèque en fin de mois, je vous assure qu’il fait mal.
Donc être maman célibataire c’est avoir moins de revenus qu’un couple – forcément – mais plus de dépenses … cherchez la logique …

* Etre maman solo, c’est oublier toute vie sociale ou presque.

Encore moi j’ai de la chance, le week-end, je retrouve ma liberté mais la semaine, on oublie les sorties. Déjà que les nounous coûtent bonbon jusqu’à 19h, si en plus il faut rallonger jusqu’à 23h, payer le resto ou le bar … C’est no way ! En plus d’oublier sa vie sociale, on peut aussi oublier de faire les courses pour la semaine suivante et se contenter de patates pour payer les baby-sitter. Ce qui pourrait plaire à Loulou remarque …

* Etre maman solo, c’est courir tout le temps

Et surtout au bureau.
Courir le matin pour amener le mioche au centre de loisirs et arriver à l’heure à la badgeuse et courir le soir pour le récupérer ou laisser partir la nounou. A moins d’avoir un super budget – ce que peu de mamans solos ont – renoncer à sa carrière professionnelle est souvent le lot des mamans.
Injustice injustice …

* Etre maman solo, c’est aussi avoir tous les câlins, tous les bisous

Vraiment, être seule à la maison avec Loulou, c’est pas de la tarte tous les jours mais quand ça roule, c’est un vrai bonheur et ça nous a permis de vivre des moments de complicité très forts, que nous n’aurions peut-être pas vécu si le papa était là.
Dans la très petite enfance de mon fils, il y a eu des moments où j’étais psychologiquement moins présente, le deuil s’invite parfois dans la vie. Et je regrette toujours aujourd’hui ces éloignements, 9 ans après.
Avoir mon fils pour moi toute seule, c’est comme si la vie m’avait donné la possibilité de rattraper ces moments passés.
Alors même si je suis fatiguée, si je m’énerve trop vite, si j’attends le vendredi soir impatiemment, je vis pleinement ces instants passés juste lui et moi.

Et je tire mon chapeau à toutes les mamans solos du monde, qui n’ont d’autres choix que de rester debout.
Bravo les filles, vous avez toute mon admiration !

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