Google et le droit à l’oubli

Salut les filles et les gars.
Aujourd’hui, soyons sérieux, nous allons parler droit et décision de justice. REVENEZ ICI tout de suite, vous êtes TOUS concernés. Et je crie, si je veux.
Ne t’inquiète pas, on va faire simple.

Peut-être ne le sais-tu pas mais le 13 mai dernier, la Cour de Justice de l’Union Européenne a jugé que Google devait supprimer les résultats menant vers des sites contenant des données personnelles, dès lors que la personne concernée en faisait la demande. Et ça, c’est hyyyyyyyyyyper important.

Petit retour sur les faits : en 1998, Mr Gonzalez a des gros problèmes de sous. Très gros. A tel point que paraissent dans la presse des articles faisant état de la vente d’une propriété saisie pour non-paiement des cotisations sociales.
Reconnaissons-le, ça fait désordre sur la Toile.
Surtout lorsque les articles publiés ont plus de 15 ans et ne reflètent plus l’état du compte en banque de Mr Gonzalez.

Google a donc été condamné à retirer les informations publiées, même si elles étaient exactes et qu’il n’y avait ni mensonge, ni tromperie.

Je sais ce que tu vas me dire : «ouais, c’est super !! Je vais pouvoir demander à Google de retirer les photos de la soirée mousse du 14 juillet 2011 ». Tu sais, celle où tu as confondu soirée mousse avec soirée tshirt mouillé voir même avec soirée libertine. Mais si, TU SAIS.
C’est sûr que la photo peut expliquer pourquoi tu es au chômage depuis 2011. Depuis le 15 juillet justement.

Alors pour toi, petite coquine, petit cochon, pour le droit à la vie privée, c’est chouette. Pour le droit à l’information, c’est nettement moins cool. D’autant plus que la Cour a laissé à Google l’appréciation des demandes des internautes au cas par cas, en vérifiant que les informations à censurer n’ont pas un intérêt public particulier. Qui vérifiera l’opportunité des choix de Google ?

Et n’oublions pas que si l’information critiquée sera bien déréférencée par Google, elle restera néanmoins disponible sur le net. Il y a là un peu d’incohérence.

Un peu d’incohérence et de censure forcément puisque celui qui demandera la suppression d’informations véritables sera forcément un peu un censeur, aux yeux des autres.

Le choix est toujours difficile entre droit à l’oubli et droit à l’information.

PS: On m’apprend dans l’oreillette que depuis cette décision, Google a reçu des centaines de demandes et ne sait pas comment gérer la situation.

PS : la photo n’a rien à voir, c’est la Tour CMA/CGM à Marseille

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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