Les livres de mon été #1

Pour ce premier article (j’ai la trouille), j’avais envie de vous parler de mes lectures de vacances et des livres qui ont animé mon été.

Qui dit vacances, dit livres pas prises de tête, qui se lisent vite pour me permettre de passer rapidement à un autre univers, à une autre histoire et un autre style.

Les talons hauts rapprochent les filles du ciel – Olivier Gay – Le masque – 380 pages :

« Un serial killer rôde dans les rues de Paris. Plusieurs filles sont retrouvées assassinées de manière atroce dans leur appartement. Leur seul point commun ? Elles fréquentaient toutes le milieu de la nuit et les clubs à la mode. John-Fitzgerald, surnommé Fitz par ses amis, est un parasite par excellence. Dragueur paresseux et noctambule, il partage sa vie entre les soirées parisiennes, son amour des jeux en réseau et la vente de coke à la petite semaine. Ce héros improbable va se retrouver au coeur d’une enquête de plus en plus dangereuse, avec l’aide de ses conquêtes d’un soir et de ses amis toxicomanes. Grande gueule maladroite, incompétent notoire, séducteur au grand coeur, il semble bien mal armé pour affronter les bas-fonds parisiens. Mais tant qu’il y aura de l’alcool, la fête sera plus folle. »

Ce roman est une jolie surprise, couronné du prix du Premier Roman au festival de Beaune et dévoré en 2 jours. Le personnage principal, complètement déglingué, noctambule, dealer, fainéant, est malgré son palmarès peu reluisant, attachant et sympathique. L’écriture est très agréable et le roman bien construit.

Bon, j’ai trouvée la fin un peu décevante et tirée par les cheveux mais l’ensemble m’a fait passer un excellent moment de lecture. Et avec un titre pareil, impossible de résister pour toutes celles qui aiment les chaussures. D’ailleurs, plusieurs blogueuses avaient déjà fait un article sur ce roman et son charmant auteur, ainsi que de nombreux magazines féminins.  Vous pouvez aller voir  et là aussi.

La rivière noire – Arnaldur Indridason – Points – 357 pages :

« Le sang a séché sur le parquet, le tapis est maculé. Egorgé, Runolfur porte le t-shirt de la femme qu’il a probablement droguée et violée avant de mourir. Sa dernière victime serait-elle son assasin ? Pas de lutte, pas d’arme. Seul un châle parfumé aux épices gît sur le lit. L’inspectrice Elin borg enquête sur cet employé modèle qui fréquentait salles de sport et bars … pour leur clientèle féminine. »

Présenté par Télérama comme « un bijou de la littérature policière ». Je n’irais pas jusque là mais j’ai passé en bon moment en Islande (j’aime beaucoup les policiers d’Europe du nord, allez savoir pourquoi, malgré les noms des personnages à dormir debout). L’intrigue est plutôt bien ficelée et le personnage féminin est intéressant, entre meurtres sordides et difficultés familiales.

Une pièce montée – Blandine Le Callet – Le livre de poche – 252 pages :

« La pièce montée arrive, sur un plateau immense par deux serveurs. Vincent voit osciller au rythme de leur marche cette tour de Babel en choux à la crème, surmontée du traditionnel couple de mariés. Il se dit : c’est moi, ce petit bonhomme, tout en haut. C’est moi. Il se demande qui a pu inventer un gâteau aussi ridicule. Cette puramide grotesque ponctuée de petits grains de sucre argentés, de feuilles de pain azyme vert pistache et de roses en pâte d’amandes, cette monstruosité pâtissière sur son socle de nougatine. Et ce coupe de mariés perché au sommet, qu’est-ce qu’il symbolise au juste ?

L’auteur fait le choix délibéré de nous raconter un mariage à travers les yeux de plusieurs de ses protagonistes : la mariée, le  marié, une soeur, un oncle … C’est plein de clichés sur les mariages bourgeois et les failles sous les conventions mais c’est plutôt plaisant et très vite lu. Parfait pour une lecture pas prise de tête sur un matelas, les pieds dans l’eau.

Les Témoins de la mariée – Didier Van Cauwelaert – Le livre de poche – 184 pages :

« Cinq jours avant son mariage, notre meilleur ami meurt dans un accident. Sa fiancée arrive de Shangai, elle n’est au courant de rien. Nous nous apprêtons à briser son rêve, et c’est elle qui va bouleverser nos vies ».

J’avais déjà lu l’un des romans de cet auteur à succès il y a longtemps et m’étais souvenu avoir apprécié le moment. Ce fut exactement le cas avec ce roman, que j’ai lu avec beaucoup de plaisir en deux jours.

On s’attache instantanément à cette bande de potes, qui tentent tous de cacher avec plus ou moins de maladresse leurs difficultés à vivre. On s’attache également à cette jeune chinoise, fraîchement veuve et fraîchement débarquée en France. Qui manipule qui ? Qui fait du bien à l’autre ? Cette question se pose tout au long de ce court roman, que j’ai trouvé tendre et cruel à la fois.

Bonne lecture à tous.

 

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