Ma coiffeuse est une garce

Oui, je le crie bien haut (d’autant plus qu’elle ne me lit pas).

Au début, je pensais bêtement que ça venait de moi. N’étant pas une professionnelle de la coiffure, j’ai appris à mes dépens qu’effiler ne veut pas dire dégrader, que cuivré tire sur le roux, que doré n’est pas blond, que des mèches et un balayage c’est pas pareil, que dépointer veut dire couper 15 cm, que désépaissir veut dire dégommer tous tes cheveux à coup de rasoir et que surtout, il ne faut jamais prononcer la phrase catastrophe « faites comme vous voulez ». JAMAIS tu m’entends, JAMAIS tu ne dois dire cette phrase à un coiffeur.
Faut le savoir …

Enfin, après des années de pratique (c’est-à-dire de coupes désastreuses), de lecture de forums et de magazines spécialisés, de franches rigolades et parfois quelques larmes, je me pensais prête à affronter ma coiffeuse, lui dire clairement ce que je voulais et sortir contente de ma coupe.

Et bien non.

J’ai bien cru un instant que je manquais d’expérience mais après réflexion, non, ce n’était pas possible. Tant d’années d’apprentissage et de recherches capillaires ne pouvaient se réduire à ce truc sur ma tête. CQFD, ça vient donc de ma coiffeuse.

Non qu’elle soit mauvaise, au contraire ! Ses couleurs sont belles et ses coupes, toujours très bien exécutées … sur les autres. Je crois que sous ses sourires, ses petites attentions et ses cadeaux, elle ne m’aime pas.
Pourtant, j’suis plutôt sympa, je laisse un pourboire, je discute, je ne râle pas lorsqu’elle me rince à – 15°degrés, c’est à peine si je hausse la voix lorsqu’elle me brule avec son sèche-cheveux. Je suis la cliente idéale.

Et en plus, elle est terriblement maligne puisque dans son salon, ma coupe est la plus belle du monde et mes cheveux merveilleux. Ils sont souples, doux et se remettent en place tous seuls, un vrai bonheur. Elle me fait défiler devant ses autres clientes, impatientes de passer entre ses mains.
Elle s’assure ainsi que je ne puisse râler devant sa clientèle, qui n’assiste pas à mes shampoings à la maison.
Puisque oui, c’est à partir de ce moment-là que le problème se pose. De doux, mes cheveux deviennent mousseux ; de légers, ils deviennent lourds, difficiles à coiffer et de « ils se remettent en place tout seul », ils deviennent « mais putain, mais qu’est-ce que c’est que cette coupe de merde, il va me falloir des mois pour rattraper ce carnage à moins que je ne fasse un brushing tous les deux jours ! » (vous pouvez dire ouf, la phrase est finie).

Donc voilà, ma coiffeuse est une garce.

Et la vôtre ?

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