Mes vacances à la montagne #2

Nous en étions donc à mes mésaventures alpines …

Donc après avoir nourri les enfants et nous être sustentés, une bonne nuit de sommeil nous attendait.

Pour le coup, j’avais des craintes de découvrir notre appartement, qui pour 6 personnes, mesurait vaillamment 33 m². Grosse frayeur de me penser prise au piège à la montagne. Finalement, je dois être honnête, c’est vachement bien fait ces cages à lapins des neiges et nous étions bien.

10h le lendemain : nous déposons les mioches à leur cours de ski.
Le mien, vraiment pas rassuré, ne cesse de me dire « maman, je glisse, j’ai peur … » . Euh, comment te dire mon chéri, c’est un peu le but !!
Il embraye avec Rico, moniteur bronzé au prénom plutôt concon mais au culcul plutôt mignon. Je sens que je vais aimer ce rendez vous matinal …

Là dessus, nous décidons entre cousines de descendre la piste initiation. Pour l’instant, je gère.
Grosse angoisse lorsqu’il s’agit de prendre le tir fesses mais c’est bon, je ne m’assoit pas, je reste droite et pas de casse.
Première descente : mes skis ne cessent de se croiser, une gamelle. J’suis pas fan de la neige. Deuxième descente :  mes skis se croisent encore, une gamelle. Décidément, le ski, c’est pas mon truc. Troisième descente : ouah, je glisse, mes skis restent parallèle, j’me sens presque bien.

Là-dessus, mes cousines, lassent de la piste pour bébés m’embarquent sur une piste plus ardue. Ardue pour moi, entendons nous bien, parce qu’apparemment dans le langage alpin, la couleur verte, c’est de la gnognotte !!

Premier obstacle, le télésiège. Je crie tout ce que je peux mais ça va, ça monte, moi avec, sans casse. Pareil pour descendre, pas de vautrage en vue. Je maîtrise. Et c’est là que je l’aperçoit … un jolie petite piste toute mignonne, toute enneigée, toute pentue avec à ma gauche un beau ravin, prêt à m’accueillir, qui me tend les bras et semble me dire « viens ma chéri, viens … »

Et c’est là que le drame se produit. Tenaillée par la peur, je prends illico presto ce que j’imagine être ma posture de survie sur mes skis, c’est à dire, complètement en arrière (grave erreur) et hop, c’est parti pour 30 minutes de galère entre je tombe, je me relève; je tombe, je mange la neige; je tombe, une dame a pitié de moi et m’aide à me relever; je tombe et non, c’est fini, je ne skie plus !!

Alors oui, je l’ai descendu la piste, plutôt sur le cul que sur mes skis mais je l’ai descendu. Par contre, je n’ai plus rechaussé de la semaine.

J’ai marché, je me suis baladée et j’ai chaussé des raquettes et là, je me suis régalée !! Même pas peur, bien ancrée sur mes crampons, j’ai pu défier les ravins et même les sommets puisque j’ai grimpé à 2800 m où m’attendait un verre de génépi !

Et j’ai regardé mon fils, pleine de fierté parce que lui, semble fait pour skier (il y a eu échange à la maternité je vous dis) et glissait déjà sur les pistes rouges après 3 jours de ski et 6 heures de cours avec Rico le rigolo.
Et vous savez quoi, à la fin de la semaine, j’avais envie de skier, juste pour partager ces moments avec lui.

Je me suis réconciliée avec la montagne et maintenant, je me sens prête.

Alors l’année prochaine, c’est OK, on repart et dès 10 h du matin, c’est moi qui serait au cours de ski. Et si c’est Rico mon prof, je jure que mes progrès seront fulgurants 🙂

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