Aristote et l’amitié

Je crois que je ne suis pas douée pour les histoires d’amitié. Autant pour les histoires d’amour, ça va, j’me débrouille pas trop mal, j’ai vécu de jolies histoires et je vis la plus belle depuis 10 ans, autant pour les histoires d’amitié,  c’est moins évident.

Alors oui, j’ai vécu de jolies rencontres mais il ne m’en reste plus beaucoup.
Cela date peut être de ma rupture d’amitié adolescente qui m’a fait souffrir à un point incroyable. Quatre/cinq ans d’amitié fusionnelle (mêmes classes, mêmes amis, même village, même rue, mêmes vacances, mêmes week end, les jumelles qu’on nous appelait) sauf que … fin du lycée, fac différentes et puis, elle tombe amoureuse. Et là, hop, je ne compte plus … J’ai eu mal.

Je suis jalouse un peu lorsque j’entends parler de bandes de potes, de copines d’enfance, d’âme soeur. C’est vrai que les déménagements n’ont pas facilité mon attachement et la construction de liens aussi lointains mais je crois que je ne sais pas y faire.

Il y a bien eu la fac et j’en retire l’une de mes amitiés la plus solide. Pourtant, qu’est-ce-qu’on était différentes ! Comme quoi, le coeur a ses raisons … Mais une belle amitié en cinq ans de soirées, de gala, d’apéros … c’est pas lourd.

Et puis, il y a eu les rencontres professionnelles, les relations de travail qui se transforment et deviennent plus et là encore, j’en retire de jolies histoires, de jolies amies qui sont toujours là mais peu, la plupart de ces histoires se perdent parmi les changements de poste, les enfants qui viennent se mêler de nos emplois du temps, les déménagements, les choix de vie qui heurtent certains … Au milieu de toutes celles-ci et il n’y a pas si longtemps, il y a eu un coup de foudre amical, pour un garçon. Juste amical je précise, voir même fraternel. Pour une fille unique, quelle ironie !

Et il y a les autres amis aussi, ceux de mon amoureux, devenus les miens et qui sont fidèles. Mais fidèles à lui, à moi, à notre couple … grande question. Qu’en restera t’il en cas de rupture ?

Alors, lorsque je fais le compte, c’est vrai il n’y en a pas beaucoup. Parfois, j’aimerai une bande, vivre un épisode de Friends … Je ne sais pas faire il faut croire.

Finalement, ce n’est pas si grave et chacun de mes amis est une évidence et je les aime. Peut être devrais-je leur dire plus. S’ils lisent ce billet … ils devraient se reconnaître.

J’ai entendu il y a des années une phrase d’Aristote « Qui cesse d’être ami ne l’a jamais été » et j’y réfléchis encore …

Qu’en pensez vous ?

 

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