l'amie prodigieuse Elena Ferrante

L’amie prodigieuse, Le nouveau nom – Elena Ferrante

Mon été sera littéraire, au vu de la boulimie de lecture qui m’a saisie il y a quelques semaines déjà. Je vis comme ça, des pauses parfois très longues sans un bouquin dans les mains suivies de périodes de lecture acharnée. Je suis en plein dans l’une d’elle, qui ne risque pas de finir tant j’adore lire sur la plage.

Chose amusante, mes lectures vont de pair en ce moment, vous le verrez dans mes prochains billets.


On commence cette série de billets/lecture avec une saga italienne absolument géniale dont on entend beaucoup parler en ce moment.
L’auteur Elena Ferrante est une énigme littéraire, personne ne sait qui elle est, elle – ou il, le doute est permis d’après certains observateurs – ne s’est jamais montré/e depuis le début de sa carrière d’auteur/e, il y a 25 ans déjà. Et malgré le succès phénoménal de ses livres (près de 2,5 millions d’exemplaires vendus, avec des traductions dans 42 pays).

Un mystère troublant à l’heure de la surmédiatisation à outrance et du personal branling exacerbé. L’auteur affiche clairement une volonté de s’effacer derrière ses personnages et ses histoires et au vu de son talent de narration, on ne lui en veut pas tant ses livres nous font voyager et toucher au plus près la personnalité des héroïnes.

De L’amie prodigieuse …

J’ai acheté le premier tome “L’amie prodigieuse” par hasard avant de partir à Venise. Il me semblait qu’un roman dont l’histoire se situe à Naples était parfait pour accompagner mes vacances italiennes.

l'amie prodigieuse Elena Ferrante

Sur place, impossible d’ouvrir le bouquin, j’étais bien trop fatiguée le soir.
Il m’arrive souvent de ne plus avoir envie de lire un roman lorsqu’il a trop séjourné sur ma table de chevet, l’attrait de la nouveauté a alors disparu et avec lui, la promesse de la surprise.

Heureusement que je me suis forcée un peu car passées les 50 premières pages, j’ai été happée par l’histoire de Lila et Elena, deux petites filles qui vivent dans un quartier très populaire de Naples dans les années 50.

Au Nouveau nom …

Et c’est une drôle d’amitié qui se lie entre les deux enfants et qui se déploie tout au long de leur adolescence puis de leur vie de jeunes adultes que l’on suit dans le tome 2 “Le nouveau nom”.

le nouveau nom Elena Ferrante

Ces deux petites filles ne sont pas comme les autres petites filles de leur quartier, elles sont douées pour les études. Même si leur vie sera totalement différente, que l’une passera le bac et que la seconde arrêtera bien vite d’aller à l’école.

L’enseignement tient une place prépondérante dans cette saga avec tout ce que l’instruction possédait alors de mystère, d’aura et surtout de possibilité d’échapper à un destin tracé assigné à un quartier où la violence entre maris et femmes, entre parents et enfants, entre individus est quotidienne.

On est très loin d’une amitié fade et au contraire, la cruauté est très présente dans la relation des deux filles, entre incompréhensions, jalousie et pourtant aussi beaucoup d’admiration.

L’histoire entre les deux amies Lina et Elena trouve sa place dans une vie de quartier très animée où l’on retrouve de très nombreuses figures très typiques d’une Italie pauvre encore dont on suit pour chacun le parcours personnel, entre émancipation familiale et sociale.

L’argent est aussi une thématique présente tout au long du récit. L’argent et la réussite sociale, chaque jeune homme et jeune fille dont on suit le parcours ayant à coeur de s’affranchir de l’héritage familial, pauvre et violent. On ressent toute l’importance d’un travail de déconstruction familial avec ce qu’elle contient de douloureux et de salvateur.

Certains vont y parvenir, d’autres non … Le ressort psychologique de chaque personnage est fascinant et après la lecture du tome 2, on a qu’une envie, connaître la suite et surtout comprendre ce qui se joue vraiment entre les deux héroïnes qui tour à tour sont attachantes et complètement énervantes.

J’ai parfois eu envie de frapper Lina, de secouer Elena mais aussi de prendre les deux amies dans mes bras et les consoler de leur quotidien et de leurs démons dont elles n’arrivent pas à se détacher …

Cette saga ne laisse vraiment pas indifférent et c’est vraiment un très gros coup de coeur que je ressens pour ces romans.

Le troisième tome, « Celle qui fuit, celle qui reste », est à paraître en janvier 2017, et le quatrième, « L’Enfant perdue », est d’ores est déjà prévu à l’automne suivant. Ils sont tous deux sortis en Italie et aux Etats-Unis et promettent une suite et une fin extraordinaires. J’attends la fin de cette saga italienne avec impatience !

Connaissiez-vous ces romans ?
Etes-vous tentées ?


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