freelances, des vaches à lait ?

Faire payer les freelances

Salut la foule en délire. Que diriez-vous d’un petit coup de gueule du matin ? J‘ai le clavier qui me démange …

C’est bien beau d’être freelance, de se dire travailleur indépendant, libre du patronat … si on n’a pas de clients, c’est un peu la loose.
Donc, l’un des premiers jobs du freelance avant de faire le sien, est de trouver des clients, qui lui permettront de ne pas retomber sous le joug d’un patron bedonnant et autoritaire.

Pour trouver des clients, pas de recettes miracles malheureusement – je crois même qu’il est plus facile à un borgne de retrouver la vue parfois qu’à un freelance de trouver des commandes, bref – mais du démarchage. Je vous l’accorde, c’est un bien vilain mot mais il fait partie du quotidien des freelances. Pas le choix. Beurkk !

Donc pour démarcher, plusieurs méthodes et bien souvent les freelances les tentent toutes : se faire un réseau, harceler son réseau, traquer les annonces, taper sur Google 1 fois par jour (si ce n’est 2) « freelance emploi », s’inscrire sur les sites qui mettent en relation freelances et clients, écumer la toile à la rechercher d’opportunités …

Tiens mais voilà donc, nous y sommes à l’objet de mon coup de gueule !
Comme tous les freelances de France et de Navarre, je me suis donc inscrite sur des sites spécialisés.

Les sites spécialisés pour les freelances

J’ai cherché à m’inscrire sur des sites spécialisés de mise en relation avec des futurs clients et dans le même temps, j’ai cherché des sites proposant des annonces pour des travaux de rédaction web et community management.

Et c’est là que j’ai découvert l’envers du décor : des sites payants.

Figurez-vous que sur certains sites, vous pouvez consulter les annonces gratuitement mais dès que vous voulez obtenir les coordonnées du client, il faut souscrire un abonnement payant !

Et ça, voyez-vous, ça me choque.

Des petits malins, qui ont vu venir le changement de la société et de son marché de travail, ont sauté sur l’augmentation du nombre de travailleurs indépendants pour se faire du fric. Et ce côté opportuniste, je déteste.
D’autant plus que les prix sont élevés et les services pas terribles.

Comme un peu les vendeurs de listes immobilières, vous achetez des coordonnées qui ne sont pas forcément vérifiées et qui ne garantissent en rien d’obtenir le contrat à la clé.
Surtout que sur ces sites souvent, se trouvent les clients les plus radins qui soient, ceux qui imaginent payer 15 € un texte de 500 mots.

Sur Codeur notamment, pour la modique somme de 29 € HT/mois, vous pourrez tenter de joindre le client potentiel et lui présenter votre dossier. Sans aucune garantie qu’il retienne votre proposition ni même qu’il lise votre mail et votre devis.

Et 30 € par mois pour un travailleur indépendant qui doit payer ses charges et frais tout seul comme un grand, ça fait cher.

Là, où je me suis réellement énervée, c’est lorsque j’ai vu que Viadeo s’engouffrait dans la brèche, avec ViadeoFreelance, au tarif de 19,90 €/mois. J’ai bien essayé d’obtenir des explications de Viadeo sur twitter sur le pourquoi du comment mais aucune explication probante.

Après ne nous leurrons pas, les sites de mise en relation entre clients et freelances sont souvent payants d’une manière ou d’une autre.
Hopwork notamment retient une commission sur tous les contrats passés via sa plate-forme mais ceci ne me choque pas : des garanties sont apportées notamment sur le paiement, les délais et il me semble légitime de rémunérer le site et le travail qui est fait derrière. Mais ceci se fait sur une mission qui existe et qui va rapporter de l’argent au freelance, pas sur d’hypothétiques contrats.

Et puis, fait-on payer les chômeurs pour obtenir des offres d’emplois ? qu’elle différence entre un chômeur qui va chercher du boulot et un freelance qui cherche du boulot ?
La nature du job recherché, un certain état d’esprit … mais finalement, le but ultime est le même non ?
Et on ne compte plus le nombre de chômeurs travailleurs indépendants et qui cumulent, jonglent entre leurs deux statuts, pour garder la tête hors de l’eau.

Alors, les freelances, sommes-nous les nouvelles vaches à lait du système ?

Qu’en pensez-vous ?

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