perdre un client

J’ai perdu mon premier client

Eh oui, l’année 2015 s’est terminée sur cette touche : mon premier client régulier m’a lâché. J’ai appris la nouvelle le 29 décembre, il était 20h27 exactement. J’étais sur mon canapé, mon plaid doudou sur les genoux, en train de bosser.

Alors rien de catastrophique ne vous inquiétez pas, mais perdre son premier client, ça fait tout bizarre.
Plus d’un an de collaboration régulière, forcément, ça créé des liens. Alors pas obligatoirement avec ce client, qui était l’un de ceux avec lequel je communiquais le moins – le contrat n’était pas très important en temps, ça roulait, le client était content et ne voulait pas plus – ni même avec sa communauté qui est l’une de celles les plus difficile à capter je crois – les professionnels du droit ne sont pas les plus grands adeptes des échanges sur Facebook – mais j’avais mes petites habitudes.
C’était doux, confortable … pas très enrichissant – dans tous les sens du terme – mais vous savez, parfois et surtout quand on débute, avoir juste la confiance d’un client, ça suffit à donner du baume au cœur.

Ça n’arrive pas qu’aux autres !
Voilà donc que ce client, l’un de ceux qui m’a confié son image dès le début de mon activité, se fait la malle pour aller vers de nouvelles aventures.
Il restructure son activité et se dote – enfin – de vrais moyens de communication. Il a raison et plusieurs fois j’avais espéré qu’il prenne conscience de l’importance du digital en attirant son attention sur ce que nous pouvions mettre en place. En vain, il ne m’entendait pas.

Je suis soulagée que mon travail ne soit pas remis en cause et qu’il choisisse une toute autre voie pour la mission qu’il m’avait confié – mon égo souffre moins – mais merde quoi, il me quitte !! Et être quitté, ben personne n’aime ça.

Je me doutais bien qu’un jour ou l’autre il me ferait des infidélités … et j’en ai conscience pour chacun de mes clients. La plupart vont et viennent, quelques missions, quelques jours, quelques semaines parfois mais avec lui, c’était l’amour dans la durée, je nous voyais voguer sur la vague des réseaux sociaux encore longtemps …

Il parait que la vie de freelance est faite de ça : de rencontres et de ruptures. Mais ce dont on a pleinement conscience pour les autres, il est toujours plus difficile de le comprendre pour soi.

« Moi ? me quitter ? pffff, jamais il ne partira, nous nous aimons bien trop … »

Et puis quand ça arrive :
« mais pooooooourquoiiiii ???!!! »

C’est le jeu ma pauv’Lucette !

J’ai beau écouter ma copine Marie « c’est bien, ça fait de la place pour du nouveau », et mon chéri, freelance depuis longtemps « tu en perdras d’autres, tu en trouveras d’autres », je sais que lorsque je supprimerai les profils de mon désormais ex-client de mes applications, mon petit cœur va se serrer de dire au revoir à ces comptes qui m’accompagnent depuis le tout début de ma reconversion.

La vie de freelance est faite d’étapes, en voilà une nouvelle : perdre l’un de mes tous premiers clients. Je le prends comme un signe de mon évolution et de ma progression. Et puis maintenant, je me sens une vraie freelance, puisqu’il va falloir que je trouve un autre client, tout beau tout neuf, pour remplacer la défunte collaboration. Et l’on sait que l’une des missions essentielles du freelance est de chercher ET de trouver des contrats.

Mais un client perdu, c’est 10 de retrouvés non ?

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