La réparation – Colombe Schneck : un goût d’inachevé

L’un des romans phares de la rentrée mais qui me laisse comme un petit goût d’inachevé.

Colombe Schneck a appelé sa fille Salomé. Presque sans savoir que ce prénom appartenait à la fille de Raya, la soeur de la grand-mère paternelle de l’auteur.
Suivant ce fil rouge, Colombe Schneck va dérouler une partie de l’histoire de sa famille vivant en Lituanie, durant la seconde guerre mondiale, dans le ghetto de Kovno et s’interroger sur le sort tragique des Juifs de l’Europe de l’Est, à travers des voyages aux Etats Unis et en Israël.

Au-delà de l’histoire familiale, reste en suspend une question essentielle, viscérale, terrible, à laquelle on ne peut répondre et qui est au centre du roman.

Cette question a soulevé en moi beaucoup d’émotion tout comme les histoires personnelles de chaque membre de cette famille, qui a subi les humiliations, la déportation, les camps, pour certains la mort et pour d’autres, la vie malgré tout.

Ce livre est beau, émouvant, sincère mais je trouve qu’il manque une vrai profondeur au récit, comme si l’auteur s’était contenté de poser sur papier des faits, terribles il est vrai, sans les fouiller, les détailler, les décortiquer … J’aurais aimé une confrontation du passé et du présent, une mise en abîme des destins des membres de cette famille avec celui de Colombe Schneck … J’aurais aimé que ce roman me tire des larmes, me bouscule, ne me laisse pas indemne … mais ce n’est pas le cas. Il est certain que ce travail est l’un des plus douloureux à faire mais son absence m’a manqué …

Mon conseil : lisez ce roman, c’est un livre important, comme tous ceux qui ravivent notre mémoire et font que l’on n’oublie jamais et revenez me voir pour me dire si vous avez ressenti la même chose que moi.

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