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Le coup du cartable

Loulou n’a pas été à la maison de tout l’été pratiquement, mon nouveau boulot au sein de la Métropole de Montpellier, m’ayant occupé de juin à début septembre. Et le papa pas mieux, parti à Marseille pour bosser.
Pas grave, chez mamie et papé, heureux comme un pacha, entre les cousines, les copains et nos vacances à la montagne et en Espagne.

Fin de l’été, il faut penser à rentrer, à la rentrée et à l’école.
Nous avons de la chance, dans notre village, la gratuité de l’école veut encore dire quelque chose et les fournitures sont toutes données. Hormis le cahier de texte, les trousses et le cartable bien évidemment.

Ah ! le cartable !

Je ne sais pas si c’est pareil chez vous, mais à la maison, chaque année, on est bon pour un nouvel achat, le cartable de l’année passée ayant rendu l’âme. Souvent même en cours d’année.

A croire que les petits n’enfants chinois ne savent plus fabriquer des produits corrects. Merde !

Et chaque année, je me rends chez Carrouf ou Dansleschamps pour acheter ledit cartable, cher, moche et peu solide.
Peut-être aussi que Loulou est un peu brute mais bon, on ne va pas demander à un enfant de presque 9 ans, adepte du judo, des bagarres et du hip-hop de soulever sa sacoche au-dessus de chaque trou de bitume et de rebord de trottoirs.

Toujours j’opte pour le cartable à roulettes, estampillé aux héros préférés du petit homme : Skylander, Pokémon et autres joyeusetés toutes plus hideuses les unes que les autres. Mais comment résister aux suppliques de l’enfant dans le supermarché, quand celui-ci ne lâche pas la phrase assassine : « maman, oh, c’est le plus beau cartable que j’ai jamais vu. Si tu me l’achètes, ça sera le plus beau jour de ma vie ! »
Le tout avec les yeux du chat potté, mouillés d’émotion.

Oui, mon fils me prend pour une conne.

Bref, cette année, Loulou n’étant pas disponible pour la virée au supermarché, ma tablette sur les genoux, nous avons cherché le cartable édition 2015/2016.

L’enfant voulait un cartable Freegun.
What ? un cartable à la marque de slips ? C’est possible ça ?
C’est comme si je portais un sac à main avec marqué DIM en gros dessus. C’est space non ?

Manque de bol – pour lui, pour moi, ce fut un soulagement – plus de cartables Freegun en stock.  « Oh c’est dommage mon petit chat, je suis teeeeeellement déçue pour toi … » 

J’ai donc jeté mon dévolu et sommé ma progéniture d’en faire de même, sur un cartable noir, à roulettes, avec la tête de Dark Vador en grand. TROP BEAU.

L’enfant, plutôt emballé, valide mon choix. Mais commence à émettre des réserves sur les roulettes. Et à poser des questions sur le côté confortable des anses.

– « on peut-le porter sur le dos maman Dark Vador ? »
– Mais bien sûr mon poulet. Avec tout ce qu’il a traversé ce bon vieux Dark, il acceptera volontiers d’être trimbalé sur ton dos ».

Premier jour d’école :

– « Maman, tu crois pas que je vais avoir la te-hon avec mon cartable ? »

Deuxième jour d’école :

– « Maman, il fait bébé mon cartable »

Troisième jour d’école :

– « Maman, les roulettes, c’est pour les petits du CP.
– AH oui, au CM1, on est grands. Excuse, j’avais oublié mon chaton »

Et pareil le quatrième jour, le cinquième et le sixième.

A l’aube du septième jour, il partit à l’école avec un sac à dos de skatter O’Neill, à  carreaux noirs et blancs.

« Trop bien maman !! »

J’ai cédé certes mais mon fils a le plus beau sac à dos de l’école.
Et toc !
 

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