Ecrire

L’acte d’écrire

Je ne sais pas si le titre de ce billet est bien choisi. Normal l’idée de mon billet est un peu abstraite encore dans ma tête.
Attendez-vous donc à un billet qui part dans tous les sens. Je vous lance les idées et les phrases, faudra peut-être que vous vous chargiez de les remettre dans le bon sens. Ça promet. Bref, allons-y. 

On tient un blog pour les échanges, les partages, les commentaires, les cadeaux – non ? NON ! – mais aussi par goût de l’écriture.
Ecrire, c’est bien simple, j’adore ça. Mais bordel, qu’est ce que c’est dur !!

Le plus difficile je trouve, c’est de poser le premier mot, la première phrase. Ensuite généralement, ça coule. Avec moultes ratures, retours en arrière, correction … mais ça vient.

En revanche, ce premier mot, ce p****** de premier mot, qu’il est douloureux. Oui, douloureux !

Déjà, je dois lutter contre ma propension naturelle à la procrastination. Et ça, c’est un combat quotidien entre moi et moi.
Pourtant, dans mon boulot, je ne rend jamais rien en retard, je respecte toujours les deadlines et mes clients souvent vantent mon efficacité – eh ouaip ! j’ai même des preuves ! – mais je dois avouer que je ne suis pas vraiment la reine de l’anticipation. Je sais exactement ce que je dois faire, sur quel sujet je dois écrire, et pour quelle date mais j’attends, j’attends, j’attends jusqu’au moment où prise par le temps, je m’y mets.

Par exemple ici, je me suis fixée de vous écrire le lundi, le mardi et le jeudi. Et hormis ce billet, rien n’est prêt pour les jours suivants. Mais je serai là pour nos rendez-vous, j’y tiens. C’est comme ça, nous en avions déjà parlé dans ce billet.

Revenons à nos moutons et à ce premier mot. Si j’arrivais, dès que j’ai une idée en tête à la coucher sur papier, j’écrirai tous les jours je crois !
Et comme je n’écris pas – pour vous du moins – tous les jours, à chaque fois que je m’y remets, je souffre. Et pourtant, je suis persuadée que le fait d’écrire tous les jours pour un même exercice rend celui-ci beaucoup moins fastidieux.

Je suppute (toi aussi, place des mots bizarres) que l’écriture est comme une gymnastique du cerveau.
S’arrêter d’écrire, ne serait-ce qu’une journée, fait perdre de son assurance à sa matière grise. Sans pour autant gagner le talent de Françoise Sagan, écrire quotidiennement nous rend moins mauvais dans l’exercice. En tout cas, c’est de cette façon là que je le vis et que je vois l’écriture, passion à laquelle j’aimerai m’adonner encore plus, tant elle est salutaire, porteuse de sens et de bonheur.

Mais aussi de souffrance. Arghhh pas facile tout ça !

Pourquoi un exercice qui me rend tellement heureuse me fait également souffrir ?
Un peu comme les abdos me direz-vous. On se sent bien après une série d’abdos mais le premier p***** d’abdo, MANDIEU, quelle horreur !!

Alors donc, si je suis ce raisonnement, les activités qui nous font du bien, recèlent toutes un fond de douleur ?
Eh non, regardez-donc avec les chocolats de Pâques que vous avez englouti dans le dos de vos bambins – ne nie pas, je t ‘ai vu ! – , vous les avez mangé, vous vous êtes régalées et sans souffrir (hormis de culpabilisation peut-être). Sauf pour celles qui ont abusé et ont fini avec le foie en compote. Mais là, on ne peut plus rien pour vous, votre gourmandise vous perdra.

C’est dingue ça quand même ! Il y a une demi-heure, je tournais autour de mon clavier comme une âme en peine. En me répétant mes mantras préférés : « vas-y feignasse, va écrire au lieu de procrastiner sur Facebook « .
Une demi-heure pour m’y mettre, une demi-heure pour lâcher le premier mot.

Et finalement, 20 minutes après, mon billet est bouclé, et ce que je ressens, là maintenant, c’est du bonheur et une immense satisfaction ! Comme libérée de mon idée et du premier mot, je suis enfin HEU-REU-SE, confortée dans ce que je ressens, l’écriture est essentielle à mon bien-être.

Voilà donc ce billet décousu, que je vous livre sans retouches ou presque.

J’aime bien vous emmener avec moi au tréfonds de mon cerveau un peu tordu, sans filet, juste vous et moi.
Pour peu que mes mots vous touchent un peu, j’ai alors le sentiment d’avoir fait le job : me faire plaisir et vous avoir bousculé un peu.
Parce que ce blog, il est surtout là pour ça.
Tant pis si ça pique, tant pis si ça vous heurte un peu parfois, j’ai envie de ça et de plus en plus, toucher vos cœurs avec le bout de mon clavier.

Merci de m’avoir accompagné dans ce cheminement de quelques instants et dommage pour celles qui ont mal à la tête, moi, je vais bien mieux après ces quelques 800 mots couchés sur le papier virtuel.

Les écrivaines qui me lisent, connaissez-vous aussi cette douleur du premier mot ?

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