Noël et les doux souvenirs d’enfance

J’avoue, je ne suis pas une grande fan de la période de Noël.

J’aime me retrouver en famille, flâner dans les rues joliment illuminées, goûter aux joies des gourmandises degustées au coin du feu, voir ma chère amie Céline qui redescend chez les siens et en profite toujours pour passer me faire un coucou, décorer mon sapin et acheter des tas de jacinthes – je suis folle de leur parfum – , voir les yeux de mon fils s’illuminer devant ses cadeaux, me régaler de foie gras, saumon, chapon et des cardes préparées chaque année par beau-papa …

Mais je trouve que les fêtes ont quelque chose de factice, d’artificiel … vous savez, comme les décorations en cartons-pâtes des séries B. Toute cette bonne humeur ambiante sonne faux parfois …

A la magie de Noël, je préfère largement la chaleur de l’été ; aux chocolats chauds, je préfère les mojitos ; aux tenues à paillettes, je préfère les fraîches jupettes.

Et puis comme nous toutes je crois, j’ai connu des Noël tristes, des Noël durant lesquels on n’a pas envie de faire la fête, juste se mettre sous une couette et attendre que janvier arrive …

Et que mon humeur soit triste ou joyeuse, me reviennent toujours en tête les mêmes souvenirs liés à ma maman et à sa confection des truffes au chocolat et des dattes fourrées à la pâte d’amande.

Je me souviens des mois de décembre, où nous vivions loin de notre famille, dans une région assez hostile pour des méditerranéens et dont les hivers étaient assez rigoureux – la Beauce – et qu’elle occupait à remplir de petites caissettes en papier de ces délices pour offrir le 24 lors des retrouvailles.
Je façonnais avec elle les boulettes de chocolat et les trempais soigneusement dans le cacao.
Des années après, j’ai encore le goût en tête de ce chocolat un peu granuleux, et de l’amertume du cacao qui me laissait des traces sur les lèvres.

Je me souviens aussi de ces blocs de pâte d’amande rose, verte et blanche, si lourds, que nous achetions et des petits bâtonnets que je sculptais dans la pâte. Un bâtonnet pour la datte, un pour moi … l’écœurement du sucre ne me faisait pas peur à l’époque.

Chaque année, je me dis que je vais reprendre le flambeau, qu’elle aimerait peut-être de là-haut que je lui succède, mais j’ai tellement peur de ne pas retrouver le goût exact des truffes, que je n’ai jamais osé. Je préfère conserver ce doux souvenir en moi et tant pis pour le chocolat !

Et si vous me racontiez votre plus doux souvenir de Noël ?

5 Réponses