Sourds ses mots d’amour et les miens

Bonjour, c’est la Juriste. De retour en plein mode nostalgie, flash back, dock martins, creepers, première clope et musique des années 90. Ce billet ne parlera pas au moins de 20 ans, qui ne peuvent pas connaître.

Pendant que certaines écoutaient les NKOTB (New Kids On The Block pour les non initiées) et autres fringants jeunes hommes sautillants en rythme, devant des fans déchaînées et décomplexées, je me pâmais devant Nilda Fernandez.
Faut vous dire que j’ai toujours eu des goûts musicaux assez … particuliers. Que mon entourage n’hésite pas à qualifier de « mierda ». A l’époque, j’avoue, j’avais un peu honte de mes penchants vieillots. Les premières rides ont eu raison de mon orgueil et aujourd’hui, je me fiche de l’avis des autres, j’écoute en boucle et à fonds les ballons mes « mierda », sans aucun complexe.

J’ai découvert Nilda par son clip « Nos fiançailles » lequel mettait en scène un couple aux gestes tendres. Tout m’a alors fasciné : les cheveux long, la boucle d’oreille, la barbe de 5 jours, la voix aiguë, le mélange français espagnol, les razon, corazon et autres murmures ibériques ayant eu raison de ma sensibilité exacerbée de merdeuse. Je trouvais tout ça élégant, sensuel et terriblement excitant, faut bien le dire. Dès que je tombais sur le clip à la télé, je faisais stopper toute activité dans la maison et regardais ça comme un petit con des JMJ ébahi devant le dernier discours de Benoît XIV.

Pour me procurer l’album, je me souviens avoir traîner mes parents dans tous les zones commerciales de Montpellier, Nilda Fernandez n’étant pas très bien référencé dans la ville, à se demander si Frêche ne s’était pas inquiété de la liberté de parole du garçon. Finalement, le Saint Graal fut trouvé et plus jamais lâché.

Je l’ai écouté, encore et encore. Je me levais avec Nilda Fernandez, je m’endormais avec Nilda Fernadez, emmenait Nilda Fernadez au bahut… Une telle passion, quand j’y pense, c’est seulement à 16 ans non ? Je l’ai écouté tant et si bien que j’en ai été écoeurée et que de Nilda, je n’en ai plus jamais reparlé depuis … hier soir.

C’est sur la toile que Nilda m’est réapparu, à travers un article sur le procès que ce dernier a intenté envers Arielle Dombasle qui a repris un de ses titres, ce qui n’a pas plu à l’Ibère, toujours chevelu mais un peu grisonnant. Mon ami est Deezer. Et c’est là que je me suis pris mes 16 ans en pleine figure : mon acné, mes amoureux, mes Malboro light, mes copines, mes cheveux gras, mon accoutrement carnavalesque parfois et chacune des paroles, encore gravées dans ma mémoire, plus de 20 ans plus tard.

Ce qui a fait dire à mon amoureux que décidément  j’étais bien fidèle à mes 16 ans. Ce qui, je trouve, est plutôt un joli compliment. Je suis ravie que mes ridules ne m’aient pas fait oublier mes premières amours et mes délires d’adolescente.

Et comme je suis ultra connectée, j’ai tweeté un petit peu tout ça. Le lendemain, Nilda Fernandez était l’un de mes nouveaux followers …

Et vous, où en êtes vous avec vos souvenirs musicaux adolescents ?

La prochaine fois, je vous parle de mon amour de Manureva d’Alain Chamfort.

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