tatouage40ans

Tattoo tabou

Je suis une fille sage : pas de piercing, deux trous sur chaque lobe d’oreilles dont un seul utilisé et pas de tattoo. Et je n’en ai jamais eu envie. Sauf que …Sauf qu’il y a quelques semaines, lorsque je me suis réveillée un beau matin de printemps, j’ai vu sur mon bras nus, deux tatouages.
Non non, ne partez pas, je ne suis pas folle vous savez.

Et il ne s’agissait pas non plus d’un rêve érotico-pervers dans lequel je me faisais tatouer la nuit dans un bar glauque pour les beaux yeux – vous m’avez comprise – d’un mec hyper bien gaulé et sexy comme jamais.
Oubliez aussi la vision mystico-postbeuverie, la saison des mojitos n’avait pas encore commencé !

Voilà donc que je me réveille un matin, en voyant dans l’intérieur de mon bras deux tatouages. Et j’ai trouvé ça drôlement chouette.
Mais comme l’envie n’a jamais été là, je n’ai pas jugé nécessaire d’appeler ma psy tout de suite, j’ai pensé que cette image de tatoo trop choupi allait me passer vite fait bien fait

Oui mais non.

Un tattoo à 40 ans

J’ai bien tentée de me résonner :

  • « Olivia, tu viens de passer les 40 ans, tu n’as vraiment plus l’âge de succomber aux délires de jeunes filles en fleur  » : ça n’a pas fonctionné
  • « Un tatouage à 40 ans ? mais ma pauvre fille ! t’es ridicule ! Un tattoo ça se fait à 18, pas à 40 !! » : n’a pas marché non plus
  • « Et tu tu allais acheter un tatouage éphémère ? ça te passera l’envie ! » : là encore échec
  • « ça doit faire mal » : alors là j’avoue, ma conviction a été légèrement ébranlée … C’est vrai ça, quelle idée de vouloir s’infliger une douleur quelconque pour un truc dont je n’ai jamais eu envie auparavant ?

Si mon envie fut ébranlée, elle n’en était pas moins tenace …

C’est à ce moment là que j’ai commencé à interroger mon entourage … pour me rendre compte que nombreux étaient ceux et celles qui portaient un tatouage. Impressionnant !! tout le monde ou presque a son tatoo !!
J’ai pas mal lu aussi et regardé des vidéos pour me renseigner sur la douleur, sur la démarche du tatouage, sur comment trouver son tatoueur …

Tout cela devait logiquement m’éloigner de cette vision matinale et au final, cela ne fait que renforcer mon envie. Merde alors !!
Alors j’ai pris les grands moyens : quelle meilleure façon de me détourner de mon envie de tatouage que d’en parler à ma belle-mère qui déteste ça ??
Là, je me suis dit  » Olivia, avec tout ce que tu vas entendre, ton compte est bon, tu seras dégoûtée à vie du tatouage, tu seras enfin tranquille et pourra passer à autre chose ! »

Un tattoo à la table  familiale

L’idée était bonne : aussitôt ai-je prononcé le mot « tatouage » à table un dimanche midi que tout le monde m’est tombée dessus.
Bon, c’était pas forcément facile, les remarques fusaient de toute part, mais je me suis dit que c’était le prix à payer pour me débarrasser de cette idée saugrenue.
Et puis je vous avoue apprécier lâcher quelques bombes lors des repas dominicaux, la provocation fait partie de mon ADN 🙂

Dans le désordre :

  • « ça fait vulgaire »
  • « tu deviens végétarienne, tu veux te faire tatouer … c’est la crise de la 40ène ? »
  • « c’est un effet de mode »
  • « faire enlever un tatouage dans l’intérieur du bras au laser, ça fait vachement mal »
  • « un joli papillon, ça peut-être joli quand même »
  • « dans 10 ans ta peau sera fripée et ton tatouage avec … beurkk !! »
  • « et ton mec, tu lui as demandé ce qu’il en pense ? il en dit quoi ? Parce que s’il aime pas ça, tu fais quoi ? »
    – « ben, c’est mon corps, je fais ce que je veux »
    – « alors là, c’est vraiment n’importe quoi ! T’as pêté un plomb !! »

Si tout ce tintamarre m’a plutôt fait rire, j’ai eu plus de mal avec le dernier argument.
Sérieusement, depuis quand je ne serai pas libre de faire ce que je veux de mon corps ? D’autant plus que l’intéressé, se fiche un peu de tout ce débat autour de mon futur – ou pas – tatouage.
Il est justement trop soucieux de ma liberté pour intervenir dans un sens quelconque – je vous ai dit que je vis avec le plus merveilleux des hommes ?

A la fin du repas, après la tarte aux pommes avalée, normalement, deux réactions possibles :

  • soit je me rangeais à leur avis
  • soit par pure provocation, je me ruais chez le 1er tatoueur venu

Avouez que de ces deux réactions, aucune n’est satisfaisante … Mais je pensais en tirer tout de même un petit enseignement et pouvoir répondre à cette fameuse question  » Alors, ce tatouage, je le fais ou non ?? »

Comme je ne vois poindre aucune réponse certaine à l’horizon, je continue ma petite réflexion personnelle … je regarde, je pose des questions, je m’intéresse … je me suis donnée jusqu’à janvier pour interroger mon envie.

Peut-être aura-t-elle disparue d’ici là ?

Bref, cette histoire est loin d’être terminée 🙂

Je serais curieuse de connaître vos avis à propos de cette idée de se faire tatouer à 40 ans passés ?
Quelle est votre regard sur le tatouage ?
A vos claviers !!

 

 

 

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