été 2016

Mon été : paresse et jouissance

Cette année a été plutôt bien remplie pour moi. Entre les absences de mon compagnon une moitié de l’année, des vacances très courtes l’été dernier pour cause de nouveau boulot, mes activités de freelance et de celles, toutes nouvelles de membre du bureau du Club de la Presse, je n’ai pas chômé ces derniers mois.

Je prends clairement tout ce qu’il m’arrive comme un cadeau et n’ai même pas eu l’idée de râler un seul instant au cours de cette année écoulée. Simplement, j’ai cumulé une certaine fatigue, plus intellectuelle que physique.
L’actualité de ces dernières semaines – et des heures même qui viennent de s’écouler – vient s’ajouter à ma lassitude intellectuelle et m’a poussée, tout doucement vers deux bassesses largement assumées : la paresse et la jouissance.

Cet été, je paresse

J’ai cette chance de travailler actuellement en CDD dans une institution publique et de bénéficier d’un nombre de congés non négligeable. Moi qui n’ai connues que les 5 semaines de congé réglementaires, je m’en donne à cœur joie. Quinze jours en juillet, quinze jours en août ! Ça, c’est réglé pour mon contrat principal.

Pour mes contrats de freelance, la rédaction web s’associe très bien à la paresse estivale et mes clients ont presque tous levé le pied eux aussi et suspendus leurs publications le temps du mois de juillet et du mois d’août.
Passée l’inquiétude bien naturelle de ne plus retrouver mes clients à la rentrée – qui sait ? – j’ai saisi l’occasion de passer un été vraiment reposant, sans pression, avec un maximum de jours sans boulot.

C’est une liberté que je choisi de m’accorder sachant qu’elle est précieuse et certainement éphémère : mon CDD se termine fin septembre et, encore une fois, je ne sais de quoi sera composé mon futur professionnel.
Cette liberté que je chéris à un coût aussi – moins de contrats signifie moins de rentrées d’argent. Mais c’est en toute conscience que j’ai fait ce choix, tant pis pour les sous, on partira moins loin, moins longtemps mais on ira plus souvent à la plage pas loin de maison. Il sera bien temps en septembre de penser à renflouer mon compte en banque.

 

Cet été, je vis chaque instant comme le dernier

Je suis toujours très marquée par le décès de ma maman, et depuis, très consciente de la fragilité de la vie. Cette vive conscience est amplifiée à chaque mauvaise nouvelle. Et depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, nous sommes des habitués, malheureusement, des annonces angoissantes et dramatiques. Maladie, décès, terrorisme … Pas facile de vivre sereinement en ce moment.

J’ai toujours très peu abordée les sujets liés aux actes de terrorisme que nous connaissons ces derniers temps et je le ferai encore moins. Je considère de plus en plus toute forme d’évocation comme une façon de donner raison aux barbares, de fournir publicité à leurs actes. Je comprends parfaitement ceux et celles qui ont besoin d’en parler, d’écrire leurs angoisses, d’accompagner les victimes par leurs mots … moi, je choisis le silence.

Ceci est loin d’être de l’indifférence croyez-moi mais je refuse que ces barbares ne prennent ma joie de vivre. Je refuse de leur montrer mes faiblesses. Je garde mes larmes, c’est déjà ça qu’ils n’auront pas.
Et puis que dire ? que écrire ? les seuls traits de crayon que j’apprécie lors de ces moments sont ceux des caricaturistes et dessinateurs. Ils sont les plus touchants je trouve … Et comme je ne sais pas dessiner …

Alors en total décalage avec l’actualité, mes réseaux sociaux résonneront tout l’été de plage, d’apéros, de barbecues, de copains, de famille, de rire, de fringues et de futilités.

Parce que plus que jamais, il est urgent de vivre.

Prenez soin de vous


 

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