Le laisser vivre sa vie

Mon fils c’est mon poussin, mon tout petit, mon Loulou, mon amour, ma vie, mon cœur …
Il est beau, intelligent, passionnant, souriant … j’aime quand il fait le clown et me fait rire aux éclats, quand il me donne des leçons de chose sur la vie ou me raconte la vie des animaux, de son air sérieux de Petit Monsieur qui sait tout.
J’aime son petit ventre encore tout rond, ses genoux écorchés d’avoir trop joué, sa nuque toute douce et ses oreilles légèrement trop grandes.

Vous l’avez compris, je suis folle de mon fils, vivre avec lui est une véritable aventure, terrible parfois mais c’est un vrai bonheur … et pourtant, j’aime aussi quand il n’est pas là ! En fait, c’est le billet de Marie du blog Mamans testent que j’ai lu hier qui m’a fait réagir et ouvrir de grands yeux. Autant Marie ne conçoit pas de « les laisser », autant moi, je ne conçois pas d’être tout le temps avec lui.

Je le reconnais, je l’avoue, même si je dois passer pour une mère indigne, j’ai besoin de souffler régulièrement … je ne parle pas uniquement d’une après midi cinoche avec les copines, je parle aussi de jours entiers où la chair de ma chair fait sa vie loin de moi. Je vais peut être choquer mais qu’ils sont bons ces moments ou mon Jules et moi nous retrouvons célibataires !! Alors, il n’est pas forcément question de restaurant, de sorties, de sexe (pardon my référencement) mais surtout de liberté ! Plus d’horaires, plus de repas à faire, plus de bains à donner, plus de devoirs, plus de cris pour le brossage des dents … il n’y a plus que nous, uniquement nous, comme à l’origine. Ben oui parce que qui l’a fait ce petit d’homme ? C’est bien nous, en tant qu’homme et femme avant que nous ne soyons parents.

Parce que justement je ne suis pas qu’une maman, il ne m’est pas douloureux de laisser mon fils. Alors bien entendu, chaque largage du mioche est entouré des précautions nécessaires à son bien-être et à ma tranquillité d’esprit et ça ne peut durer plus que quelques jours (au-delà le manque fait son apparition).

Peut-être le fait d’avoir été élevée par une maman très poule et très présente me tend à plus de légèreté par rapport à mon fils … je me souviens encore de la peur qu’elle me transmettait et de cette boule au ventre qu’elle me refilait sans même sans même s’en rendre compte. Et ça, je n’en veux pas pour lui.

Certains diront que je suis égoïste, que lorsque l’on a un enfant, on passe après lui … mais justement, je ne le crois pas. Je pense que pour être heureux, un enfant doit avoir le modèle de parents indépendants, capables de prendre du temps pour eux, de se faire plaisir, de s’aimer en tant que couple et de savoir parfois, laisser la famille de côté.

On verra bien le résultat dans 20 ans … j’en ferai un billet 

Et toi, maman poule ou non ?

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