S’il vous plait, dessine-moi un ordinateur !

Si le Petit Prince était de la génération Y, il y a fort à parier que c’est ce qu’il aurait dit au navigateur perdu.
Adieu mouton, baobabs, volcans et jolies roses.

Mon premier ordinateur, je l’ai eu lorsque j’étais en maîtrise en droit, pour taper et mettre en texte mon mémoire de fin d’année. C’est aussi à cette occasion que je suis rentrée pour la première fois dans un cybercafé, à la recherche de documents sur Internet. J’avais 24 ans et c’était en 1999 (aucun commentaire !!).

Loulou a 7 ans et sait utiliser mon ordinateur. Il a suffi qu’il me voit faire quelque fois.
Il l’allume, va sur Google, sur Youtube et sait parfaitement trouver les vidéos Pokemon qu’il aime tant (quelle horreur ces trucs). Parfois, il les regarde en japonais ou en tchèque. Oui oui, un peu toqué des Pokemons le mioche.

Nous venons d’apprendre il y a peu (les conneries des gosses, on les apprend toujours trop tard) que cet été, Loulou et sa cousine (11 ans) , dans le bureau de papé, se sont amusés à visionner des vidéos qui n’étaient pas de leur âge. Rien de cochon ni de bien méchant mais la recherche « requin qui mange des hommes » sur Google doit réserver quelques surprises.

Heureusement, Loulou m’a dit qu’il se cachait les yeux lorsqu’il avait trop peur. Il est rassurant ce petit, c’est dingue !

J’ai toujours été convaincue que la place de l’ordinateur familial était dans le salon et que les logiciels de contrôles parentaux seraient nos meilleurs amis. Je n’imaginais pas que je devrais faire leur connaissance aussi tôt.

Après, comment leur en vouloir ? Leur curiosité de jeunes enfants est la plus belle de leur qualité.

Et, comment puis-je lui reprocher de me réclamer une tablette pour son anniversaire alors que nous sommes hyper connectés à la maison ? Le « fait ce que je dis mais pas ce que je fais », très peu pour moi.

Il a 7 ans et à l’école, il apprend à lire, à faire des additions, des soustractions, à retenir des poésies (débiles d’ailleurs), à être sage en classe …

Il a 7 ans et à la maison, nous lui apprenons à se servir d’un ordinateur correctement, à se méfier d’Internet et de la tentation de laisser son imagination débordante le guider sur les moteurs de recherche.

Et la tablette, c’est niet, il aura un vélo à la place ! Faut pas déconner non plus 

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