burn out

J’ai craqué

Pour la première fois de ma vie professionnelle, vendredi, j’ai craqué au boulot.
Cela fait près de 15 ans que je bosse, et comme nous tous, j’ai connu des situations compliquées, des positions inconfortables, des échecs, des remises en questions, des humiliations parfois publiques, les larmes qui montent aux yeux, le nez qui gratte, l’envie de se barrer, la retenue de tout casser, les petits chefaillons, les collègues qui font des sales coups, les hypocrites, les calculateurs, la fatigue … mais jamais je n’avais pleuré au boulot et encore moins devant l’un de mes supérieurs.

C’est fait. A barrer de la liste des choses à ne pas faire avant mes 40 ans.

En plus, ce boulot, je l’ai commencé jeudi matin. Et sans pression aucune puisque c’est un boulot de quelques semaines, au sein d’une ambiance plutôt détendue, avec des collègues qui ont l’air sympa.

J’avais beau relativiser de ce que je ressentais, les larmes ont coulé malgré moi, sans que je puisse contrôler ce trop plein d’émotion qui ne demandait qu’à sortir. Bon, j’ai été digne quand même, j’ai réservé à ma supérieur les sanglots dans la voix et à ma voiture le gros chagrin.

Pourquoi, alors même que j’ai connu des situations hautement plus difficiles, avec une pression bien plus importante, j’ai craqué à ce moment là, dans ces circonstances là ?

C’est tout simple : je me suis trouvée confrontée à un domaine professionnel que je ne maîtrise pas et me suis vue incapable de répondre à ce que je croyais que l’on attendait de moi.

Ce n’est pas la première fois que je vis cette situation mais là, je me suis mise la pression toute seule.
Pourtant, je suis généralement plutôt bienveillante avec moi même. Les autres nous emmerdent déjà suffisamment pour que l’on puisse s’accorder le droit de se foutre un peu la paix non ?
Mais je ne sais pas, vendredi, j’avais décidé de titiller mon moi profond.

Note pour plus tard : ne pas recommencer, ça ne me réussit PAS DU TOUT.

Depuis deux ans, j’enchaîne entretiens, périodes de chômage, boulots, création d’un nouveau statut, découverte de nouveaux choix professionnels, démarchage de clients, nouvelles situations, projet de déménagement, rencontres, réseautage, désillusions, espoirs, bonnes nouvelles  … et je pensais sincèrement être passée à côté des moments de découragements intenses liés à ce parcours. Mon moral, bien que parfois chancelant, n’avait pas flanché et ma confiance en moi, parfois mise à mal, était toujours présente.

Vendredi, en l’espace de quelques minutes, tout s’est effondré. Adieu confiance en soi, adieu bienveillance, adieu volonté et détermination, je n’étais plus que larmes et doutes.

Aujourd’hui, je vais mieux, ne t’en fais pas.
Et il vaut mieux puisque je dois maintenant assumer les conséquences de ma faiblesse et aller affronter ma responsable qui doit me prendre, en toute légitimité, pour une folle furieuse 🙂

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